L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a sorti il y a peu l’application logicielle iSharkFin, un outil qui permet d’identifier les nageoires de requins.
Destiné en priorité aux douanes, aux inspecteurs des pêches et aux organes CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), ce logiciel permet déjà de reconnaître plus de 40 espèces de requins (35 à partir des nageoires dorsales, 7 à partir des nageoires pectorales). À terme, d’autres espèces seront intégrées à l’outil, le but premier étant de lutter contre le shark finning et de contrôler au mieux le commerce international d’ailerons de requins. Un marché juteux et bien souvent illégal, qui cause chaque année la mort de millions de squales.
Simple d’utilisation, le logiciel iSharkFin a été conçu par la FAO et l’Université de Vigo, avec le partenariat du Gouvernement du Japon et de la CITES. Le principe consiste à photographier la nageoire et à rentrer certaines de ses caractéristiques, afin de lancer l’analyse automatique des informations. L’application permet ensuite de déterminer à quelle espèce de requin appartient cette nageoire.
Espérons que ce nouvel outil, développé pour tablette et smartphone, apportera une aide précieuse pour la défense des squales dont certaines espèces, touchées par la surpêche et le finning, sont aujourd’hui menacées d’extinction.
Texte Eliane Rigollet