Plutôt nommée rando subaquatique ou randonnée palmée par les Français, l’activité snorkeling s’affirme de plus en plus comme une véritable alternative à part entière à la plongée en scaphandre, alors qu’elle n’était au départ qu’un palliatif pour occuper les plus oisifs des passagers de navires de plongée.

Une balade de surface

Le plus gros de la randonnée palmée se déroule en surface, muni des célèbres PMT (palmes, masque et tuba) et souvent d’un vêtement qui peut aller du simple T-shirt protégeant des coups de soleil à la combinaison intégrale en passant par le top en néoprène ou le shorty. Tout dépend de la durée de la balade, mais aussi et surtout de l’équilibre entre la température de l’eau et les efforts fournis car ces derniers font rapidement monter la température du randonneur subaquatique.

L’apnée omniprésente

Quand bien même il ne s’agit pas, la plupart du temps, de l’objectif principal, l’immersion en apnée est indissociable de la rando subaquatique. Assez peu il est vrai chez les adeptes du snorkeling à l’anglo-saxonne avec une énorme bouée de sauvetage autour du cou ! Mais très présente dans la déclinaison française de l’activité. Priorité est donnée au confort, à l’horizontalité du corps en surface, à l’immersion de la face qui permet de profiter du spectacle… Autant d’éléments qui poussent à s’immerger un peu pour aller voir de plus près et ressentir autre chose. Pas question d’exploit en apnée et le lestage est proscrit dans la plupart des cas, juste de légères et fréquentes immersions en fonction de ses choix et préférences.

Un accès grand public

La rando subaquatique est fondamentalement grand public. Il n’y a quasiment aucune contre-indication, surtout en l’absence d’apnée, et aucune formation préalable n’est nécessaire. Les dangers sont extrêmement rares et surtout liés à la zone de surface fréquentée, à l’instar de la baignade (bateaux, courant, état de la mer…). La pratique en groupe, en couple ou en famille ne pose aucune difficulté. Les besoins en équipements sont réduits au strict minimum. L’encadrement est toujours un plus pour l’animation de la balade et la sécurité, mais il est tout à fait possible de pratiquer dès le début en autonomie.

Le choix du site

Au-delà de la décision de recourir aux services d’un club ou d’un moniteur qui organise cette activité, deux grandes options s’offrent au randonneur palmé autonome :

  • Se mettre à l’eau sur un site dédié, le « sentier sous-marin« . Une zone a été choisie, balisée et équipée de diverses manières selon le site. Cela peut aller des simples bouées qui matérialisent le parcours aux plaquettes immergées décrivant le spectacle, en passant par des tubas FM qui commentent les observations.
  • Choisir soi-même une zone adaptée. Il faudra opter pour un site abrité du vent et des dangers de surface (bateaux, jet-ski, kite surf…), un jour favorable (peu de vent, de courant, de vagues…) et toujours rester à proximité de points d’appui. La profondeur doit être assez faible pour permettre l’observation en fonction de la visibilité et pas trop pour éviter de tout détruire avec ses palmes (souvent entre 2 et 6 mètres). Et bien sûr, la zone proche de la surface doit être agréable à observer.

Texte Alain Delmas, crédit photo : D. Deflorin