Un safari en cinq escales !

Amed au Nord Est de Bali : première escale (1 sur 5)

Premières bulles à Amed

Par Philippe Lahousse – Photos de l’auteur

On entend souvent dire de Bali qu’elle est l’île des Dieux tant la religion y est omniprésente. Mais à Bali, il y a aussi des démons que les femmes tentent chaque jour d’apaiser en abandonnant, partout sur le sol, de petites offrandes (les segahans) moins raffinées que les celles destinées aux Dieux et aux esprits (les canang sari).

On entend souvent dire de Bali qu’elle est l’île des Dieux tant la religion y est omniprésente. Mais à Bali, il y a aussi des démons que les femmes tentent chaque jour d’apaiser en abandonnant, partout sur le sol, de petites offrandes (les segahans) moins raffinées que les celles destinées aux Dieux et aux esprits (les canang sari).

Sous l’eau, c’est un peu la même chose. Ouvrez l’œil et soyez attentifs car à côté de créatures aussi délicates que le très recherché hippocampe pygmée ou du ballet des élégantes raies mantas, les plongées muck  (sur le sable volcanique ou vaseux) sont l’occasion de découvrir une faune insoupçonnée aux allures parfois étrangement démoniaques…

Alors c’est parti pour un tour de l’île, avec une première halte à Amed, un village de pêcheurs situé au nord-est de l’île. Et déjà le décor est planté : des bateaux de pêche traditionnels à balanciers multicolores (les jukungs) alignés sur la plage de sable noir de la baie de Jemeluk et juste derrière, l’impressionnant Mont Agung dont les actuels soubresauts rappellent qu’il est un volcan actif…

Un Jukung (petit voilier traditionnel de pêche) reconverti en bateau de plongée et prêt à partir…

Après un court trajet en jukung et une bascule arrière approximative de peur de heurter le balancier de l’embarcation, mon attention est alors attirée par une dizaine de raies pastenagues à points bleues qui, dérangées par notre présence, prennent immédiatement leur envol. Et ce n’est pas non plus les craintives anguilles jardinières croisées à quelques mètres de là qui m’offriront l’occasion de faire mes premiers clichés sous-marins à Bali.

Qu’à cela ne tienne car, vu l’empressement de notre guide à aller de l’avant, c’est certainement un peu plus loin que réside l’intérêt du site. Et en effet, voilà qu’apparaissent déjà les premiers récifs artificiels en forme de pyramides dont il nous avait parlé au briefing.

Une des pyramides de béton entièrement colonisée par la faune fixée et les poissons de récif

Peut-être pas la manière la plus naturelle qu’il soit de faire connaissance avec la richesse des fonds marins balinais mais après tout, ce premier rendez-vous nous va déjà nous réserver quelques belles rencontres : poissons feuilles, poisson-fantôme, poisson des crinoïdes, minuscule crabe des alcyonaires, nudibranches, squille et autres crevettes colorées…

Un joli poisson feuille en plein exercice de vocalises
Le tout petit (moins d’un centimètre ici) crabe des alcyonnaires, aussi appelé araignée d’Oates
Poisson-fantôme robuste se balançant dans la houle pour imiter un morceau de feuille

Il y en avait partout et de toutes sortes, pour peu que les nuées d’anthias veuillent bien s’écarter. Alors quand en fin de plongée, une tortue

Le passage d’une tortue dans les rayons du soleil est toujours un moment magique !

et une grosse seiche

Une seiche qui ne se laisse pas intimider…

viennent nous accompagner au palier, on oublie bien vite le côté artificiel des récifs pour se dire finalement que cette initiative de la collectivité d’Amed pour relancer la biodiversité après l’impact désastreux du phénomène El Nino de 1998 est une bien belle réussite.



Avec qui ?  http://www.ikandive.com/index_fr.html ——– Ikandive est un club franco-balinais dirigé par I Komang Mawi et Claire Muller. Il vous propose des sorties à la journée et des safaris plongées à la carte d’une durée allant de 15 à 21 jours.


Avant de partir !  https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/preparer-son-voyage/indonesie