Tous les appareils modernes sont dotés de différents modes de prise de vue sélectionnables via les menus ou une molette. Bien qu’ayant différentes façons de procéder, tous ont la même finalité : assurer une exposition correcte de l’image en agissant conjointement sur l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation. Pour tirer le meilleur parti de son appareil, voyons brièvement leur manière de fonctionner.

Le mode « P » comme Programme 

Également appelé iESP, ESP Ai et autres variantes, c’est le mode débutant par excellence, tout automatique, ou le mode « Panique » lorsque l’on craint d’avoir tout déréglé. Dans ce mode, dit « intelligent », c’est l’appareil qui décide de tout. En fonction de la focale, de l’éclairement et de la sensibilité ISO choisie, il va déterminer le diaphragme et la vitesse les plus appropriés selon sa programmation. Sur les appareils haut de gamme, il peut être décalé. Ainsi, si le mode P a choisi un couple f8/125e, il est possible de le décaler soit sur f5,6/250e ou f11/60e selon que l’on privilégie l’ouverture ou la vitesse.

Le mode « A » comme Aperture 

Dans ce mode, on choisit volontairement l’ouverture du diaphragme en fonction de la profondeur de champ souhaitée (lire le cours photo « Vitesse et diaphragme ») et de l’illumination de la scène. Ainsi, si l’on souhaite une profondeur de champ étendue, on va fermer le diaphragme ou au contraire l’ouvrir au maximum pour isoler le sujet sur le plan de la mise au point. L’appareil va alors sélectionner automatiquement la vitesse correspondante pour assurer une exposition correcte. Attention toutefois que celle-ci ne soit pas trop basse sous peine de flou de bougé.

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Les différents modes correspondent à des paramétrages types équivalant à différentes situations.

 

Le mode « T » ou « S » comme Time ou Speed

C’est l’inverse du précédent. Ici, on choisit soi-même une vitesse d’obturation et l’appareil adaptera l’ouverture en conséquence. Typiquement c’est le mode à choisir pour des sujets remuants : des enfants qui jouent sur la plage ou un match de beach volley.

Le mode « M » comme Manuel 

Ici, c’est l’opérateur qui choisit, comme son nom l’indique, manuellement la vitesse et le diaphragme en fonction des indications apportées dans le viseur ou sur l’écran par un barregraphe. Il permet de s’affranchir d’une exposition type face à certains sujets très contrastés, lorsque l’illumination change rapidement ou pour un effet volontairement souhaité.

Le mode Iso Auto

Comme son nom l’indique, il permet de faire varier la sensibilité automatiquement en fonction du couple vitesse/diaphragme appliqué, mais aussi de la focale ou de l’éclairement. Par exemple, en cas de scène peu illuminée, si la vitesse déterminée risque de provoquer un flou de bougé, l’appareil va appliquer une sensibilité ISO supérieure. Sur les appareils de gamme supérieure, la sensibilité peut être volontairement limitée dans une fourchette donnée. Par exemple, comprise entre 100 et 800 ISO.

Les modes scènes

Ils sont plus ou moins nombreux. Il s’agit de modes ayant été programmés pour donner le meilleur résultat possible face à certaines scènes précises : vue nocturne, sport, paysage, macro, prise de vue sous-marine, portrait, feu d’artifice, etc. Le plus souvent, ils agissent non seulement sur le couple vitesse/diaphragme, mais également sur la sensibilité ISO, la focale, voire le déclenchement du flash intégré. S’ils facilitent la vie face à des scènes types, il est bon de se reporter au mode… d’emploi pour apprendre la façon dont ils fonctionnent et mieux s’en écarter en cas de besoin.

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Quel que soit le mode choisi, les appareils les plus évolués autorisent des réglages personnalisés.

 

Texte et photos Daniel Deflorin