Les concepteurs de maillots de bain et de combinaisons de plongée s’inspirent de la peau du requin depuis plusieurs années. Pour la première fois, des scientifiques munis d’une imprimante 3D ont réussi à la reproduire presque à l’identique.
Les squales sont connus pour leur rapidité
Les requins mako battent même des records avec une vitesse pouvant atteindre 90 km/h. Cette aptitude provient de leur épiderme singulier, composé de millions de denticules microscopiques, des petites « dents » imbriquées les unes dans les autres, capables de réduire les frottements causés par l’eau.
Des chercheurs espèrent concevoir une structure semblable
L’équipe de George Lauder, de l’université de Harvard, a scanné un fragment de peau d’un requin mako, puis l’a reproduit jusqu’à obtenir une matière très similaire à l’épiderme d’origine. La résolution limitée de l’imprimante ne permettait pas de créer des formes aussi petites que dans la nature mais le résultat est convaincant : placée sur un robot et testée dans l’eau, la peau imprimée a permis d’améliorer la vitesse de nage de 6,6 % et de réduire la dépense d’énergie de 5,9 %.
Les chercheurs vont continuer à ajuster la forme et la disposition des denticules afin de mieux comprendre leurs effets et les rendre plus performants. Il faudra cependant attendre quelque temps avant de pouvoir plonger avec une telle peau artificielle.
Pour plus d’infos
Un article publié dans le Journal of Experimental Biology (en anglais).
Crédit photo : Daniel Deflorin