En plongée comme en tout, il y a une première fois, et cette expérience nommée le « baptême » tient autant de la découverte que du parcours initiatique. Rares sont ceux qui en sortent blasés et déçus.

Pour tout le monde

Ou presque ! En effet, les contre-indications formelles au baptême de plongée ne sont pas nombreuses. Hormis en cas de graves problèmes d’oreilles, de pathologies incompatibles avec une quelconque activité physique ou de quelques cas particuliers, comme certains asthmes, tout le monde peut réaliser cette expérience au moins une fois dans sa vie. Cette plongée est d’ailleurs la seule pour laquelle un certificat médical préalable n’est pas systématiquement exigé. Ainsi, de jeunes enfants ou des seniors peuvent trouver une forme de plongée adaptée. Ne pas savoir nager n’est pas rédhibitoire. Et il existe même des approches douces et spécifiques pour les phobiques de l’eau.

C’est dangereux ?

Pas le moins du monde. C’est même probablement l’activité sportive de loisir la plus sécurisée et encadrée. En France et Dom, un moniteur de plongée diplômé s’occupe exclusivement du baptisé et l’emmène se balader dans une zone ne dépassant jamais 6 mètres de profondeur. Les sites et les conditions de surface sont choisis en raison de leur confort et de l’absence de danger. Aucune formation préalable n’est nécessaire au baptême de plongée et le moniteur s’occupe de tout, le baptisé n’a qu’à se contenter de respirer et d’ouvrir grand ses yeux.

Avec quel équipement ?

Le plongeur baptisé est muni de son propre équipement avec un masque, des palmes, une combinaison qui varie selon la température de l’eau, un gilet qui assure la flottabilité, un détendeur pour respirer, une bouteille avec une réserve d’air conséquente et un manomètre pour vérifier la pression d’air. Là encore, c’est le moniteur qui s’occupe de presque tout, de l’équipement jusqu’à la manipulation du gilet.

Comment ça se déroule ?

À l’arrivée au centre de plongée, après les questions d’usage, le moniteur fait un court briefing pour présenter l’équipement, le déroulement de la plongée et quelques consignes de sécurité. Ensuite, après un déplacement en bateau ou sur la plage, l’équipement du scaphandre s’effectue soit directement dans l’eau, soit sur le pont avant de s’immerger doucement à l’échelle ou à terre avant de pénétrer l’eau en marchant. Une fois dans l’eau, le baptisé met son détendeur en bouche, la tête dans l’eau et c’est parti ! La descente s’effectue en douceur puis le moniteur guide le plongeur dans sa découverte d’un monde nouveau en l’assistant en cas de besoin. Au début, c’est surtout le bombardement des sensations qui assaille le baptisé, puis au fur et à mesure de son acclimatation progressive, il découvre le relief et le monde vivant sous-marin qui l’entoure… Le plus souvent, quand au bout de 30 à 40 minutes le moniteur indique le retour vers la surface, la déception se lit dans les yeux du baptisé.

Texte Alain Delmas, crédit photo : D. Deflorin