Le baptême de plongée a fait des heureux ? Souvent, le plongeur en herbe décide alors de prolonger l’expérience en allant explorer de nouvelles zones de plongée, un peu plus profondes, avec d’autres camarades de jeu. C’est naturel et légitime, mais en plongée, pour accéder à de nouvelles conditions d’évolution, il est nécessaire de sacrifier aux exigences d’une petite étape de formation : le premier niveau de plongeur ou Niveau 1.

Pourquoi une formation ?

D’une part parce qu’il n’est pas possible de toujours disposer de son moniteur particulier qui s’occupe de tout comme au baptême ! Il devient nécessaire de s’intégrer dans une palanquée composée de plusieurs plongeurs dans laquelle chacun doit assurer un peu de sa propre sécurité. Ensuite, les sites visés sont souvent plus profonds et un peu moins confortables que ceux du baptême. Enfin, le milieu aquatique génère des perturbations chez le plongeur, notamment sous les effets de la pression qui augmente avec la profondeur. Pour s’adapter à ces perturbations, en gérer les effets, utiliser au mieux son équipement et connaître les procédures, il est nécessaire de se former.

Le Niveau 1 quesako ?

En France, les titulaires d’un Niveau 1 sont habilités à évoluer en palanquée de quatre plongeurs Niveau 1 avec un guide qui assure la sécurité collective et anime la balade. Ils peuvent accéder à des sites profonds de 0 à 20 mètres maximum. Ce niveau est accessible après 4 à 6 plongées en mer et une petite formation théorique ; il est également possible de se préparer en piscine ou en fosse de plongée avant d’aller réaliser quelques plongées de confirmation en mer.

Comment ça se passe ?

Dans la formation du Niveau 1 se retrouvent les grands piliers de la plongée, dans lesquels il va falloir développer quelques compétences :

  • La respiration : il faut apprendre à contrôler sa ventilation en toutes situations.
  • L’équilibre : le gonflage et la purge du gilet pour se stabiliser doivent être maîtrisés, tout comme l’usage de ses poumons comme une deuxième bouée pour faire varier sa flottabilité.
  • La propulsion : les palmes permettent de se déplacer efficacement en réduisant les efforts, mais il faut également apprendre à se déplacer sur le bateau, se mettre à l’eau, s’immerger, descendre et remonter, tant du fond qu’à l’échelle.
  • L’équipement : le plongeur apprend à gréer et dégréer son matériel, à s’équiper et se déséquiper, à utiliser son gilet et son manomètre de pression.

En sus de tous ces savoir-faire, le plongeur doit également connaître les risques de l’activité, les consignes, les procédures de sécurité et le milieu vivant pour mieux le découvrir et le protéger… C’est ce qui justifie de s’intéresser à quelques connaissances théoriques sur la plongée.

Dans la plupart des cas, pas d’examen au bout, mais une évaluation en continu, en douceur tout au long de la formation.

Texte Alain Delmas, crédit photo : D. Deflorin