Episode 1 : Majorque au-dessus de la surface !

Par Didier LANTZ – Photos de l’auteur (sauf cartes)

Majorque est la plus grande des iles Baléares située en pleine mer méditerranée, approximativement à la même latitude que Valence, est-elle une localisation favorable et attrayante pour notre passion qu’est la plongée sous-marine ?

Elle bénéficie d’un climat fort agréable même si comme partout le changement climatique peut parfois apporter son lot de précipitations. Et avec une arrière-saison, fin septembre période de notre séjour, marquée par une température moyenne de 28°C pour l’air et 25°C pour la mer, à deux heures d’avion de Paris, il ne faut pas se plaindre !

C’est d’ailleurs cette « proximité » de Paris et l’espoir d’un temps agréable qui a guidé le choix d’y séjourner avec comme autres éléments de motivation, une première découverte d’une ile de la méditerranée et des activités multiples car dans une famille il n’y a pas forcément que des plongeurs. Alors il faut essayer d’allier les souhaits des uns et des autres afin que tous y trouvent bon compte !

Avec un peu d’imagination, Majorque est un quadrilatère dont les 4 angles se situent aux points cardinaux. Avec au nord le Cap de Formentor, à l’est Capdepera, à l’ouest la ville de Sant Elm et l’ile de Sa Dragonera et au sud le Cap de Cala Figuera.

Ce premier article va nous mener de la côte est où nous séjournions, à la côte ouest en passant par une escapade au nord et une visite au centre de la terre.

De nombreuses étapes mériteraient d’être abordées et décrites mais cela serait et trop long et pourrait gâcher le plaisir d’aller par vous-mêmes les découvrir. C’est pourquoi nous allons limiter notre diatribe à un monument et nous concentrer sur quelques sites naturels.

Que ce soit en voiture mais encore plus en car, la traversée de la montagne qui parcourt l’ile du sud-ouest au nord et forme un rempart pour atteindre la côte est à ne pas manquer.

Et avant de basculer vers la côte ouest par une route remarquable, profitez de l’ascension pour faire une halte au Monastère de Lluc. Son histoire est un témoin de la vie de Majorque et de son évolution et sa situation mérite largement un coup d’œil. Peut-être pourrez-vous déguster de l’huile d’olive locale.

De Lluc, la route continue de monter par des virages, ce qui est habituel en route de montagne mais qui ne vous prépare en rien à ce que vous allez voir (et vivre !) en descente.

La descente, un vrai bonheur pour ceux qui aiment les sensations, un moment pénible pour les autres avec des cris d’effroi ou de soulagement et des yeux qui préfèrent ne pas regarder.

Si nous nous référons à ce qui nous est dit, certains véhicules comme les cars ne sont autorisés à l’emprunter d’est en ouest que le matin pour arriver à la côte avant 13h30 puis à partir de 13h30 pour repartir vers l’est.

Et les chauffeurs sont à féliciter car parfois vous ne mettriez pas le plat de la main entre la carrosserie et la roche. Et en fonction de l’orientation des virages la question est : est-ce que les roues sont encore sur la route ! En gardant les yeux ouverts vous aurez des vues magnifiques.

Arrivés en bord de mer des Baléares, à Sa Calobra, prenez le temps d’aller rejoindre le grand canyon Majorquain par un chemin pédestre qui longe une eau qui appelle à s’y plonger.

Passés plusieurs tunnels vous découvrirez un paysage surprenant qui vous permettra, si vous en avez le courage, de marcher plusieurs heures entre deux montagnes.

Si le temps vous presse, essayer d’aller jusqu’à la « tête de mort » puis revenez sur vos pas et allez vous rafraichir dans l’étroite langue de mer cernée de falaises rouges.

Une baignade obligatoire !

Après cette baignade, vous devrez quitter Sa Calobra. Si vous avez choisi la voiture, votre option est de reprendre la seule route, celle qui vous a amené pour revenir à votre lieu de séjour.

Même si vous n’êtes pas fervents des « circuits touristiques », il serait dommage que vous ne fassiez pas exception et ratiez la suite !

D’une part vous serez moins fatigués, vous profiterez plus des paysages mais, aussi, vous bénéficierez d’une ballade en bateau le long d’une côte abrupte et découpée. Vous croiserez peut-être un crocodile !

Puis vous découvrirez le tramway de Soller et un train, le ferrocarril, qui fêtent leur centenaire. Des « bijoux » en bois qui vous font profiter d’un saut dans le passé avant de retrouver le car qui vous ramènera à votre hôtel.

Si vous aimez lieux « bout du monde », prenez une voiture et allez vous perdre au Cap Formentor. En fonction de votre lieux de départ, ne croyez pas que vous pourrez profiter de haltes car si les distances ne sont pas démesurées, le temps de conduite n’est pas celui de l’autoroute surtout dans les derniers 10kms où il vous faudra bien viser entre les voitures roulant en sens inverse et la roche ou le vide. Enfin il vous faudra peut-être prendre votre mal en patience pour arriver à trouver une place pour laisser votre voiture et profiter des points de vue. Mais les hautes falaises le méritent.

Pour terminer ce premier épisode Majorquain, descendons dans les entrailles de la terre car Majorque bénéficie d’un sol calcaire propice à la formation de grottes. Et la « Cuevas de Hams », grotte des hameçons en Majorquain est à voir. Pour ses « hameçons », ses salles, son lac et le spectacle son et lumière qui s’y déroule.

Beaucoup d’autres sites sont à voir et il vous appartient d’aller les découvrir !

A suivre dans l’épisode 2 : Majorque au-dessous de la surface !

Telle est la question !