En décembre 1943, le sous-marin Q155, également appelé Le Protée, disparaissait au large des côtes provençales. À son bord, 74 marins qui trouvèrent alors la mort. Les corps n’ont jamais été remontés et l’épave est considérée comme un sanctuaire maritime.

De ce naufrage dramatique, dont les causes exactes ne sont pas vraiment connues, une jeune réalisatrice, Laura Taubman, a décidé de nous conter l’histoire « Le Protée, récit d’une perte« , en suivant un fil rouge plein d’émotion. Celui du petit-fils de René Burtey, l’un des marins reposant à jamais dans ce cercueil sous-marin. Il y a 5 ans, Jean Burtey a découvert la correspondance amoureuse de ses grands-parents. Des lettres extrêmement poignantes qui vont réveiller en lui une volonté de rendre hommage à ce grand-père qu’il n’a pas connu. Il décide alors d’apprendre à plonger pour un jour pouvoir descendre sur l’épave du Protée, à 125 mètres de fond, et déposer la médaille que René Burtey a reçu à titre posthume. Le jeune homme souhaite aussi placer une plaque commémorative pour tous les autres membres d’équipage.

Pour atteindre ce but, Jean doit beaucoup s’entraîner et maîtriser les techniques de la plongée profonde. Cela fait deux ans qu’il s’investit dans ce projet, mais le chemin à parcourir est encore long. Il espère être fin prêt pour une expédition prévue en septembre 2015. Pendant ce temps, Laura Taubman le suit et filme ses progrès et sa détermination. Avec comme ambition de réaliser un documentaire racontant à la fois l’histoire du Protée, celle de René Burtey et le parcours incroyable de son petit-fils. Un savant mélange qui laisse présager un film émouvant et sincère. Afin de mener à bien cette aventure, Laura Taubman et Jean Burtey ont lancé un appel à financement sur la plate-forme kisskissbankbank. Objectif : récolter 8000 € pour terminer le documentaire « Le Protée, récit d’une perte« .

Texte C. Cioni