Attachante. S’il ne fallait qu’un qualificatif pour définir Rodrigues, ce serait celui-ci. Longue de 18 km et large de 6,5 km, cette dépendance de l’île Maurice, dont elle est séparée de 600 km environ, séduit dès le premier regard. Un coup de foudre pour le touriste qui arrive par les airs et découvre l’immense lagon de 200 km2, presque deux fois plus grand que l’île et ponctué de 18 îlots. Au beau milieu de l’océan Indien, la carte postale grandeur nature s’impose à la rétine du voyageur : une terre d’origine volcanique, hésitant entre plaines arides et vallons verdoyants, mais indéniablement sertie d’eaux turquoise idylliques.

Plus petite île de l’archipel des Mascareignes, qui comprend aussi La Réunion et Maurice, Rodrigues se fait discrète. Encore assez mal connue des Mauriciens eux-mêmes, elle est dotée de ce charme typique des confettis terrestres qui semblent avoir échappé à la fièvre anxiogène du monde moderne. Ici, on prend le temps de vivre et l’on s’y sent immédiatement bien. Une douceur anachronique que les Rodriguais ont à cœur de partager avec les visiteurs, le tourisme s’y développant peu à peu. Mais pas question de laisser place à des projets immobiliers anarchiques. Ici, l’essor est progressif, en harmonie avec l’environnement pour préserver le patrimoine naturel unique de Rodrigues. Et les plongeurs, en quête de paradis authentique, apprécient sans conteste les charmes sous-marins de l’île. Loin de toute pollution et exemptes de pêche intensive, les eaux rodriguaises abritent des récifs coralliens en excellent état, sur lesquels évolue une faune colorée typique de l’océan Indien. Le petit plus : à Rodrigues, on plonge toujours en petit comité. Le spectacle n’en est que plus grandiose !

Textes : Cécile Cioni
Photos : Daniel Deflorin (sauf mention contraire)

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