Le plongeur qui veut s’engager dans un cursus de formation se voit offrir deux grands systèmes déclinés par divers organismes en France et dans le reste du monde. Inutile de chercher à les comparer systématiquement, mieux vaut comprendre la philosophie de chacun d’entre eux.

Un principe commun

Quelle que soit l’école de formation, le principe reste le même. Le plongeur acquiert des compétences pour accéder à des zones et des conditions d’évolution. La profondeur, le type de relation dans la palanquée, le niveau d’autonomie, les responsabilités sont attribués en fonction des capacités et connaissances acquises en formation et certifiées (brevet, diplôme, qualification, certification…), puis entretenues par l’expérience (carnet de plongées).

 L’influence francophone dans la formation plongée

En France, dans une partie de l’Europe et du reste du monde, les formations sont organisées autour du standard français qui a influencé le modèle CMAS (Confédération mondiale des activités subaquatiques) regroupant les fédérations nationales de plus de 120 pays. Trois niveaux de plongeurs sont proposés. Le premier niveau est un plongeur encadré qui évolue dans une zone proche de la surface. Le deuxième niveau est un plongeur perfectionné qui peut accéder à une part d’autonomie. Le troisième niveau est autonome et accède à toutes les zones de plongée à l’air. En France, cela se décline au travers des brevets délivrés par la FFESSM (Fédération française d’études et de sports sous-marins), la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail), l’ANMP (Association nationale des moniteurs de plongée) ou le SNMP (Syndicat national des moniteurs de plongée).

  • Le Niveau 1 (ou PE20) peut évoluer en milieu naturel jusqu’à 20 mètres, en palanquée de 4 plongeurs maximum, encadrée par un guide.
  • Le Niveau 2 (ou PA20 et PE40) peut évoluer en autonomie avec 1 ou 2 équipiers de même niveau jusqu’à 20 mètres et en palanquée encadrée jusqu’à 40 mètres.
  • Le Niveau 3 (ou PA60) peut évoluer en autonomie avec 1 ou 2 équipiers de même niveau jusqu’à 60 mètres en plongée à l’air.

Il existe des niveaux intermédiaires comme le PE40, encadré jusqu’à 40 mètres, qui s’intercale entre les Niveaux 1 et 2.

L’influence anglo-saxonne dans la formation plongée

Dans une partie du monde, un autre système s’est développé. Principalement d’influence Nord-américaine, ces cursus sont basés sur les standards du RSTC (Recreational Scuba Training Council), dont les représentants les plus connus en France sont PADI et SSI. Deux niveaux de plongeurs sont proposés avec la particularité de cibler une plongée récréative, sur des sites sécurisés, sans palier et peu profonde (maxi 30 mètres) :

  • L’Open Water est le premier niveau, habilité à plonger dans la zone proche de la surface (0/18 mètres le plus souvent) et en autonomie relative sous le principe de la plongée en binômes.
  • L’Advanced est le second niveau, plus expérimenté et qui se voit reconnaître des compétences variées en fonction des qualifications qu’il a acquises durant sa formation (épave, nuit, profonde, photo…).

Et des niveaux d’encadrant

Dans chacun de ces systèmes, des formations et des certifications d’encadrant sont proposées, à l’issue de la formation de plongeur, que ce soit des guides de palanquée ou des instructeurs et autres moniteurs.

Texte Alain Delmas, crédit photo : D. Deflorin