Parfois considérée comme un équipement secondaire dans la panoplie du plongeur, la palme représente pourtant un matériel d’importance sur lequel il faut se pencher sérieusement. En effet, un modèle trop rigide engendre vite des crampes au cours de l’immersion, alors qu’une palme trop souple donne une faible propulsion. Dans les deux cas, la plongée s’en trouve gâchée, avec à la clé une progression dans l’eau limitée.

Pour ne pas être victime d’un matériel mal adapté, plusieurs paramètres sont à considérer. Les pratiquants partant du bord après une marche d’approche, ou plongeant en eau froide, privilégieront les palmes réglables qui acceptent les bottillons dotés de semelles de marche antidérapantes. Ces derniers ont le bénéfice de la résistance (pas de déchirement du néoprène) et de la sécurité (la semelle renforcée protège d’éventuelles blessures lors d’un choc sur un rocher ou autres). La palme réglable a également l’avantage, grâce à sa sangle de maintien élastique, de s’adapter non pas à une taille de pied précise, mais à une fourchette de pointures (du 41 au 45 par exemple). Tolérante, elle acceptera toutes les formes de pied (largeur variable du coup de pied, etc.). De plus, l’enfilage se fera facilement : il suffit de tirer d’une main sur la sangle avant de glisser le pied dans la semelle de la palme. Quant au modèle chaussant, il nécessite d’être parfaitement ajusté à la pointure du pied pour donner toute son efficacité. Si la palme est trop large d’une pointure, le risque est grand de la perdre sous l’eau. Trop étroite, elle se révélera douloureuse. En revanche, une palme chaussante bien dimensionnée procurera un excellent confort et un bon rendement, le tout associé à un poids inférieur au modèle réglable.

Conseils pratiques

 

  • À l’image d’une paire de chaussures, l’idéal est d’essayer un modèle de palmes en condition.
  • La différence de tarifs ne se justifie pas tant au niveau du design (tuyères, dérives stabilisatrices, etc.) que du matériau utilisé qui va conditionner la bonne tenue (rigidité) de l’ensemble et sa durée de vie.

Texte Olivier Clot-Faybesse