Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, l’usage d’une source de lumière artificielle ne se justifie pas qu’en plongée de nuit. En effet, une loi de physique immuable fait que l’eau absorbe les couleurs. Par conséquent, une fois passés les premiers mètres et quelle que soit l’intensité du soleil, les yeux du plongeur ne percevront plus qu’une teinte bleu/verte uniforme, parfois un poil tristounette. C’est pourquoi seul l’usage d’une illumination d’appoint permettra de révéler les incroyables et éclatants coloris dont se parent nombre de spécimens sous-marins. Sans compter que même avec un soleil au zénith, il sera impossible d’apprécier le contenu de telle faille, grotte ou autres cavités plus ou moins échancrées. Et n’évoquons pas l’exploration d’une épave, des plus dangereuses sans éclairage…

Pour rendre tout son sens à ses immersions, on s’équipera au choix, d’une lampe ou d’un phare étanche. La première nommée ne délivre certes pas la plus forte intensité lumineuse – la puissance d’un éclairage s’exprimera en watts (W) ou en lumens (lm), qui mesurent spécifiquement le flux des photons. Mais la lampe de plongée, appelée aussi « lampe torche » selon la forme oblongue de son manche, a comme bénéfice d’être à la fois peu chère, peu encombrante et peu gourmande en énergie. Le phare de plongée, dont la puissance peut aller jusqu’à 1000 W ou plus, délivre une forte intensité lumineuse au détriment d’une consommation énergique importante et d’un coût d’acquisition conséquent (plusieurs centaines d’euros). À noter qu’avec la démocratisation de la photographie et vidéo sous-marine, les spécifications des différents matériels incluent aussi le détail de ou des angles et de la température de l’éclairage (exprimée en kelvins et traduisant la froideur ou chaleur de la lumière).

Conseils pratiques

 

  • Investissez en fonction de vos besoins (les tarifs grimpent parallèlement à la puissance déployée) et attention à la taille et au poids parfois considérables des phares.
  • Privilégiez une bonne autonomie (obtenue avec différentes positions d’éclairage au choix, allant de 25 à 100 % par exemple) et des accus rechargeables.

Texte Olivier Clot-Faybesse