G.U.I.D.E (prononcer « gaïde » à l’anglo-saxonne) est l’acronyme de Global organization of scUba diving Instructors and Defenders of the ocEan, un nouvel organisme destiné à simplifier et harmoniser la reconnaissance des plongeurs au plan international. Mais pas seulement. Initié en juillet dernier, son lancement officiel aura lieu au Salon de la Plongée. Encore un « machin » de plus pour certifier les plongeurs ? « Pas du tout, assure Pascal Célestin, directeur exécutif. Au contraire, l’idée est venue en constatant que chaque organisme certificateur avait ses propres cursus et prérogatives afférentes. En ce sens, ils placent le plongeur consommateur au centre de leur dispositif. Mais en pratique, il n’est pas toujours aisé pour un moniteur ou instructeur de savoir si tel ou tel brevet donne accès à l’autonomie, par exemple, et à quelle profondeur d’évolution. A contrario, G.U.I.D.E propose de mettre ces mêmes instructeurs au cœur du dispositif et ce quel que soit l’organisme auquel ils appartiennent. Ce n’est pas une agence de certification de plus, mais simplement un moyen pour l’instructeur de savoir de quelles compétences bénéficie un plongeur qu’il accueille dans sa structure. S’il a besoin d’un encadrement, s’il est autonome et si oui dans quelle zone d’évolution. Tout sera mentionné en clair sur les brevets. Un moyen de simplifier les reconnaissances au plan international, sans dogmatisme aucun. Tout instructeur professionnel, quels que soient sa nationalité et son organisme d’appartenance, pourra y adhérer. G.U.I.D.E n’a pas pour vocation de promouvoir un cursus particulier, mais au contraire de faciliter sa reconnaissance partout dans le monde. C’est le premier objectif de G.U.I.D.E. Le second est un programme de soutien à la protection du milieu, au développement durable et à la préservation des écosystèmes aquatiques. Il n’est pas question de dire que nous allons sauver les requins ou les baleines, mais d’offrir appui et logistique à un instructeur pour une initiative locale et ciblée. Selon la demande adressée à G.U.I.D.E, nous pouvons apporter des fonds, des prestataires expérimentés ou encore un appui auprès des collectivités ou politiques. Par exemple, lutter contre une espèce invasive ici, protéger un écosystème là, ou encore favoriser les échanges avec les pêcheurs locaux dans un intérêt commun de développement durable. Là encore, l’instructeur professionnel est au centre du dispositif et c’est à lui qu’il appartient d’apporter le projet que nous allons soutenir. »
Concrètement, G.U.I.D.E est un fonds de dotations. Un statut juridique permettant de collecter des fonds pour des projets d’intérêt général dans un cadre non lucratif. Il se veut être un réseau mondial de services, d’actions et de relations entre professionnels. L’ANMP est l’organisme fondateur de G.U.I.D.E et y a apporté sa dotation initiale. Les membres de l’ANMP en sont donc automatiquement membres de droit. Mais des contacts ont déjà eu lieu avec d’autres organismes étrangers et se mettent en place. Tout en sachant qu’un instructeur indonésien, mexicain ou australien peut rejoindre G.U.I.D.E à titre individuel. Une ouverture vers le mécénat ou le sponsoring d’entreprise n’est pas écartée. Dans tous les cas, les donateurs pourront cibler leurs actions, sur une espèce particulière ou une passe de Polynésie par exemple. « Encore une fois, il n’est pas question d’un standard G.U.I.D.E, mais bien d’une reconnaissance internationale de niveaux de compétences, doublée d’un appui de service d’intérêt général pour des actions environnementales ou sociales », martèle Pascal Célestin.
Tous les détails et précisions seront dévoilés lors du Salon de la Plongée.

Texte D. Deflorin, logo G.U.I.D.E