C’est dans sa 68e année seulement que Jacques Altimani s’est éteint, le 25 juin dernier. Sportif accompli, la passion du ski pousse ce Lyonnais d’origine à abandonner ses études pour se lancer dans la compétition et l’entraînement, notamment aux États-Unis. C’est lors de l’un de ses séjours outre-Atlantique que Jacques intègre en 1976 la société Head, alors propriété du groupe américain AMF. De retour en France, il est chargé d’y conquérir le marché français. Il part de rien car tout est à y faire, à commencer par trouver des locaux. Ce sera à Eybens (Isère), pour y recevoir les premiers colis et aujourd’hui encore siège de la société.

Le groupe se développe, change de propriétaires, devient autrichien, suédois, mais Jacques est toujours là et ne quittera jamais la société, aujourd’hui HTM (Head Tyrolia Mares). Il en sera même le patron international, supervisant les 7 filiales européennes avant de progressivement prendre ses distances tout en gardant un œil avisé sur leur fonctionnement.
De son passé de sportif, il a conservé les qualités qui feront son succès. « Têtu, fonceur, avec la rage de vaincre, reconnaît Vincent Prieur qui a pris sa succession à la tête de Mares France en 2012. C’était réellement un meneur d’hommes, un leader avec non seulement le sens du commerce mais aussi celui du relationnel et de l’échange. » Un homme que ses concurrents craignaient mais respectaient. Toujours à l’affût de l’information, intéressé par la politique et l’économie, la passion du sport et du ski ne l’a jamais quitté. Au point de participer à des compétitions de ski nautique pour conserver la sensation des courbes et des accélérations durant l’été. Plongeur, il l’était évidemment. Mais surtout chasseur sous-marin. Le goût de l’effort sans doute. Mais cette fois, l’adversaire a été le plus fort. Malgré trois ans de lutte contre la maladie, il a dû s’incliner. Il laisse derrière lui une famille endeuillée, mais aussi une société dynamique et une équipe qui saura s’inspirer de son charisme, de sa motivation et de son optimisme.

Plongée Magazine s’associe à la tristesse de sa famille et de ses proches.

Texte et photo D. Deflorin