Les éditions Turtle Prod viennent de sortir « Ô bonne mer » et « Les grandes gueules de la mer« . Ces deux ouvrages sur le monde subaquatique ont été présentés il y a quelques jours à Marseille, à l’occasion du Festival mondial de l’image sous-marine.

« Ô bonne mer »

Avec un titre présentant un tel jeu de mots, Franck Girelli, auteur et illustrateur de l’ouvrage, nous donne déjà plusieurs indices sur lui-même. Passionné de plongée résidant à Marseille, il a choisi de prendre ses crayons bien en main afin de rendre hommage à cette mer qu’il aime tant. Le résultat ? Une BD décalée et pleine d’humour où chacune des planches s’impose comme un plaidoyer en faveur du monde marin. Premier coupable des menaces qui pèsent sur ce dernier : l’homme, bien évidemment, qui en prend largement pour son grade. Les habitants de la mer, au cœur de cette BD, en sont en effet les principaux personnages et n’hésitent pas à dénoncer tous les travers humains sans prendre de pincettes (finning, pollution, je-m’en-foutisme ambiant…). Poissons, poulpes, dauphins, requins et autres créatures marines clament haut et fort leur ras-le-bol, illustrant ainsi la petite phrase « slogan » présente sur la couverture de la BD : « Faites du bruit pour le monde du silence ! ».

 

les-grandes-geules-de-la-mer« Les grandes gueules de la mer »

Un recueil de photos présentant exclusivement des bouches de poissons ? Il fallait oser, Turtle Prod l’a fait. Intitulé très justement « Les grandes gueules de la mer », cet ouvrage collectif, fruit du travail de 36 photographes, est né d’une idée originale d’Henri Eskenazi. Pour changer un peu des bouches de ses patients au-dessus desquelles il passe une bonne partie de ses journées, le chirurgien dentiste, également photographe sous-marin, a eu en effet envie de se pencher plus en détail sur les bouches des poissons, tout aussi intéressantes. Car, que ce soit pour se nourrir ou s’oxygéner, pour faire peur ou pour draguer, pour protéger ses œufs ou se faire déparasiter, nombreuses sont les occasions d’ouvrir grand son gosier lorsque l’on fait partie du règne des animaux à branchies. Bouches allongées ou en cul de poule, dents effilées ou bien alignées, belles gueules ou gueules cassées, sourires de star ou carnassiers, autant d’instantanés surprenants, hilarants ou effrayants présentés dans cet ouvrage où l’image suffit à illustrer le sujet. Parmi les photographes y ayant collaboré, citons, entre autres, Nicolas Barraqué, Hervé Colombini, Gilles Di Raimondo, Henri Eskenazi, Pascal Kobeh, Grégory Lecœur, Anthony Leydet, Patrick Louisy, Osman Ersen, Christian Petron, Ludovic Savariello, etc. Tous, à leur manière, ont su rendre un hommage particulier à ces « grandes gueules » rencontrées lors de leurs plongées.

Texte Eliane Rigollet